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Классное чтиво!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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СЛУЧАЙНОЕ ПРОИЗВЕДЕНИЕ

Скажи, как прекрасны твои небеса,
Как ангелы хороши.
И я пойду за тобой. И страх
Запрячу на дно души.

Скажи, как любовь твоя высока,
Как мысли твои чисты.
И я останусь с тобой, пока
Не развели мосты.

Скажи, как летит вереница лет,
Как тают веков снега.
И я обниму тебя в ответ.
И прочь улетит тоска.

01.07.10 - 09:51
Нина

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La promesse de лаубе   ::   Gary Romain

Страница: 4 из 98
 
Si tu étais un virtuose violoniste, ce serait très bien, mais pour un titan de la littérature française, ça ne va pas…

Le «titan de la littérature française» approuva cette fois entièrement. Depuis six mois, je passais des heures entières chaque jour à «essayer» des pseudonymes. Je les calligraphiais à l'encre rouge dans un cahier spécial. Ce matin même, j'avais fixé mon choix sur «Hubert de la Vallée», mais une demi-heure plus tard je cédais au charme nostalgique de «Romain de Roncevaux». Mon vrai prénom, Romain, me paraissait assez satisfaisant. Malheureusement, il y avait déjà Romain Rolland, et je n'étais disposé à partager ma gloire avec personne. Tout cela était bien difficile. L'ennui, avec un pseudonyme, c'est qu'il ne peut jamais exprimer tout ce que vous sentez en vous. J'en arrivais presque à conclure qu'un pseudonyme ne suffisait pas, comme moyen d'expression littéraire, et qu'il fallait encore écrire des livres.

– Si tu étais un virtuose violoniste, le nom de Kacew, ce serait très bien, répéta ma mère, en soupirant.

Cette affaire de «virtuose violoniste» avait été pour elle une grande déception et je me sentais bien coupable. Il y avait là un malentendu avec le destin que ma mère ne comprenait pas du tout. Attendant tout de moi et cherchant quelque merveilleux raccourci qui nous eût menés tous les deux «à la gloire et à l'adulation des foules» – elle n'hésitait jamais devant un cliché, ce qui était moins dû à une banalité de vocabulaire qu'à une sorte de soumission à la société de son temps, à ses valeurs, à ses étalons-or – il y a, entre les clichés, les formules toutes faites et l'ordre social en vigueur, un lien d'acceptation et de conformisme qui dépasse le langage – elle avait d'abord nourri l'espoir que j'allais être un enfant prodige, un mélange de Yacha Heifetz et de Yehudi Menuhin, qui étaient alors à l'apogée de leur jeune gloire. Ma mère avait toujours rêvé d'être une grande artiste; j'avais à peine sept ans, lorsqu'un violon d'occasion fut acquis dans un magasin de Wilno, en Pologne Orientale, où nous étions de passage alors, et que je fus solennellement conduit chez un homme fatigué, aux vêtements noirs et aux longs cheveux, que ma mère appelait «maestro», dans un murmure respectueux. Je m'y rendis ensuite seul, courageusement, deux fois par semaine, avec le violon dans une boîte ocre, tapissée à l'intérieur de velours violet. Je n'ai gardé du «maestro» que le souvenir d'un homme profondément étonné chaque fois que je saisissais mon archet, et le cri «Aïel Aïe! Aïe!» qu'il poussait alors, en portant les deux mains à ses oreilles, est encore présent à mon esprit. Je crois que c'était un être qui souffrait infiniment de l'absence d'harmonie universelle dans ce bas monde, une absence d'harmonie dans laquelle je dus jouer, au cours des trois semaines que durèrent mes leçons, un rôle éminent. Au bout de la troisième semaine, il m'ôta vivement l'archet et le violon des mains, me dit qu'il parlerait à ma mère et me renvoya. Ce qu'il dit à ma mère, je ne le sus jamais, mais celle-ci passa plusieurs jours à soupirer et à me regarder avec reproche, me serrant parfois contre elle dans un élan de pitié.

Un grand rêve s'était envolé.



CHAPITRE III



Ma mère faisait alors des chapeaux à façon pour une clientèle qu'elle recrutait, au début, par correspondance; chaque prospectus était écrit à la main et annonçait que, «pour distraire ses loisirs, l'ancienne directrice d'une grande maison de couture parisienne acceptait de modeler des chapeaux à domicile, pour une clientèle restreinte et choisie». Elle tenta de reprendre la même occupation quelques années plus tard, peu après notre arrivée à Nice, en 1928, dans le deux-pièces de l'avenue Shakespeare, et comme l'affaire mettait du temps à démarrer – elle ne démarra jamais, en fait – ma mère prodiguait des soins de beauté dans l'arrière-boutique d'un coiffeur pour dames; l'après-midi, elle donnait les mêmes soins aux chiens de luxe dans un chenil de l'avenue de la Victoire. Plus tard vint le tour des vitrines dans les hôtels, des bijoux offerts de porte en porte, dans les palaces, à la commission, de participation à un comptoir de légumes au marché de la Buffa, de vente d'immeubles, d'hôtellerie – bref, je ne manquais jamais de rien, le bifteck était toujours là, à midi, et personne, à Nice, ne m'a jamais vu mal chaussé, ou mal vêtu. Je m'en voulais terriblement d'avoir fait faux bond à ma mère par mon absence totale de génie musical et, jusqu'à ce jour, je ne puis entendre le nom de Menuhin ou de Heifetz sans que le remords se mette à bouger dans mon cœur. Quelque trente ans plus tard, alors que j'étais Consul Général de France à Los Angeles, le destin voulut que j'eusse à décorer de la grand-croix de la Légion d'honneur Yacha Heifetz, qui résidait dans ma circonscription. Après avoir épingle la croix sur la poitrine du violoniste et prononcé la formule consacrée: «Monsieur Yacha Heifetz, au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Grand-Croix de la Légion d'honneur», je m'entendis soudain dire, à haute et intelligible voix, en levant les yeux au ciel:

– Ça ne s'est pas trouvé, que veux-tu! Le maestro parut légèrement étonné.

– Vous dites, Monsieur le Consul Général?

Je m'empressai de l'embrasser sur les deux joues, selon l'usage, pour compléter la cérémonie.

Je savais que ma mère avait été terriblement déçue par mon absence de génie musical, parce qu'elle n'y avait plus jamais fait allusion devant moi, et chez elle, qui, il faut bien le dire, manquait si souvent de tact, une telle réserve était un signe certain de chagrin secret et profond. Ses propres ambitions artistiques ne s'étaient jamais accomplies et elle comptait sur moi pour les réaliser. J'étais, pour ma part, décidé à faire tout ce qui était en mon pouvoir pour qu'elle devînt, par mon truchement, une artiste célèbre et acclamée et, après avoir longuement hésité entre la peinture, la scène, le chant et la danse, je devais un jour opter pour la littérature, qui me paraissait le dernier refuge, sur cette terre, de tous ceux qui ne savent pas où se fourrer.

L'épisode du violon ne fut donc plus jamais mentionné entre nous et une nouvelle voie fut recherchée pour nous mener à la gloire.

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